Management des Hauts Potentiels: « Je pense trop » Ce livre qui a changé ma posture.

En qualité de managers nous savons devoir faire preuve d’une grande flexibilité pour adapter notre posture managériale aux différents profils et personnalités de nos équipes. #agilité

Après avoir travaillé le management intergénérationnel et la vague de formation sur « Comment manager la génération Y? », je me suis heurtée à la question de savoir comment manager les hauts potentiels?

Je vous livre mes découvertes suite à la lecture du livre « Je pense trop » de Christel Petitcollin.

Cet article participe à l’évènement interblogueurs « Ce livre qui a changé ma vie” du blog mon-chemin-heureux.com de Julie Victor ».

J’ai choisi de participer à ce carnaval car j’ai à coeur de rendre visible ces personnalités qui oeuvrent incognito dans nos équipes. J’ai lu ce livre voilà plusieurs années, il trônait sur le bureau de mon époux à qui j’ai conseillé de le lire (et qui ne l’a toujours pas fait… vous comprendrez pourquoi en lisant l’article…). Dès que je l’ai croisé, je n’ai pas hésité un instant. Je savais que c’était l’un des livre qui a changé ma vie.

Ce livre s’adresse aux HP et écrit pour eux. Pour autant, tout le monde peut évidemment le lire. Il n’est d’ailleurs pas surprenant de voir des lecteur.rice.s se découvrirent HP au fil des pages de leur propre lecture.

Hauts Potentiels (HP)? L’auteure les appelle les Surefficients!

De quoi parle-t-on? Plusieurs termes pour un même type de profil!

Vous avez peut-être entendu parler de « surefficience mentale« , ou de personnes « à haut potentiel« , ou « hp« , ou « surdoués« , ou « zèbres » ou « dotés de douance« , ou « profils atypiques », ou « multi-potentiels » ou « adultes précoces« ou encore de « cerveau droit dominant » tous ces termes évoquent le même phénomène.

Ces personnes sont vues comme possédant des capacités naturelles ou des fonctionnements nettement différents de la moyenne de la population dans plusieurs domaines d’habileté : intellectuel, créatif, artistique, sportif, etc.

Pour autant, ce potentiel, parfois bien encombrant, n’est pas transformé en efficience relationnelle ni en bienêtre. Le monde n’étant pas adapté aux comportements que suscite leur surefficience mentale, les HP peuvent être malheureux et ne jamais se sentir vraiment à leur place.

L’oiseau a beau savoir chanter une note de plus, il dénote par rapport aux autres, peut briser l’harmonie et dé-ranger l’unité de la norme.

Surefficience… Surdouance… Quelle différence?

La surefficience est une forme de surdouance. Eloignée de la représentation que vous avez du petit génie qui connaît tout sur tout et suscite l’admiration générale, le surefficient vit des répercussions dans son quotidien qui l’éloigne souvent de ces contemporain.e.s.

L'auteure choisit de parler des surefficients mentaux, que j'abrègerais en SM dans le texte. Ils représentent 15 à 30% de la population. En parallèle, elle nomme les 70 à 85% qui représentent la majorité, les normo-pensants (NP).   

Ce que le livre m’a appris.

Le livre est structuré en 3 parties:

La première: Une organisation mentale naturellement sophistiquée, décrit les principales caractéristiques du fonctionnement du cerveau des HP, tandis que la deuxième: Une personnalité originale, donne des détails sur la construction de leur personnalité. Enfin, la troisième: Bien vivre avec sa surefficience, donne des conseils aux HP pour mieux vivre les contraintes de ce mental envahissant qui pense trop.

Pour rester dans la problématique énoncée et donner des pistes dans la posture managériale des encadrant.e.s de hauts potentiels, je ne résumerai pas la partie 3 du livre. En revanche, voici la substantifique moelle des deux premières.

Qui sont les HP?

I/ Hypersensibilité, Hyperesthésie, Hyperempathie, Hyperlucidité…, beaucoup de « hyper » qui compliquent la vie des surefficients mentaux.

Des capteurs sensoriels hypersensibles à l’origine de l’hyperesthésie.

L’organisation mentale des SM est différente de celle des NP. Leur perception du monde est tout à fait différente.

Les surefficients mentaux ont leur sens exacerbés et perçoivent le monde qui nous entourent différemment des normo-pensants.

L’hyperesthésie est le terme scientifique pour désigner le fait d’avoir les cinq sens dotés d’une acuité exceptionnelle. C’est aussi un état de veille et de vigilance permanente.

« Je pense trop » Christel PETITCOLLIN
Les capacités sensorielles des SM sont hors normes.

J’aime comparer le cerveau à un ordinateur. Le cerveau d’un SM serait un ordinateur comportant des logiciels et des applications dont les ordinateurs/cerveaux des NP sont dépourvus.

Comme les NP constituent la norme, ils sont surs de la façon dont ils perçoivent le monde – puisque la cooptation par la majorité conforme continuellement leur perception. Ce sont alors les SM qui mettent en doute leur perception et la bizzarerie du bruit trop fort ou de la lumière trop intense ou encore de ce pull dont la matière est décidément insupportable.

Une hyperesthésie à l’origine d’une hypersensibilité, hyperlucidité et hyperempathie.

Grâce à la finesse de leur sens, dans chaque situation, les surefficients mentaux captent beaucoup des éléments généralement inconscients pour les autres. (…) Ils sont sensibles au ton employé, aux mots prononcés, aux expressions du visage, à la gestuelle de leur entourage. Pour eux, un mot est rarement synonyme d’un autre puisque chacun apporte sa nuance.

« Je pense trop » Christel PETITCOLLIN

Aussi, les SM pourront être gênés par des bruits que personne d’autre n’entendent ou des odeurs que les autres trouvent légèrement désagréables mais qui mettent le SM au bord de la nausée!

Quant à l’hyperlucidité? Les SM comprennent, perçoivent, ressentent les choses avant qu’elles ne se produisent. Malheureusement, ils sont bien en peine d’expliquer rationnellement leur pressenti. C’est ainsi qu’ils vivent la frustration de n’être que très rarement cru sur leurs « prémonitions ».

L’hyperempathie: la fameuse! Les SM sont souvent taxés de naïfs! « Enfin, on ne vit pas dans le monde des bisounours!! » Quel SM n’a pas entendu ce reproche dans la bouche de ses proches??… Autrement dit, leur quotient émotionnel (QE) est très élevé. Ils ressentent quasi instantanément l’état émotionnel de leurs interlocuteurs même lorsqu’il s’agit d’inconnus.

Un câblage neurologique différent à l’origine d’une pensée en réseau.

Pensée en arborescence des SM, quand la pensée de la majorité des personnes est linéaire.

Alors que les NP réfléchissent de façon linéaire, les SM pensent en arborescence. Ils font des liens entre des thèmes qui peuvent paraître bien éloignés à un NP.

L'organisation neuronale en réseau permet de traiter davantage d'informations et le flux nerveux est plus rapide.

Les SM ont besoin de complexité.

Un cerveau de surefficient mental sera d’autant plus efficace que la tâche est complexe. On arrive d’ailleurs à un terrible paradoxe quand le SM ne saura pas réaliser une tâche trop simple car il cherchera le piège et la difficulté qui lui échappent. C’est ainsi que bien souvent les SM passent pour des imbéciles. Notre environnement est, en effet, rarement sujet à une complexité suffisante.

Cerveau droit dominant?

Un courant voudrait que les hémisphères droit et gauche du cerveau aient des caractéristiques de pensées différentes.

A la lecture des caractéristiques vous en comprenez que les SM ont l’hémisphère droit du cerveau dominant. C’est la thèse défendue par l’auteure.

Les codes en vigueur dans nos sociétés occidentales conviennent parfaitement aux gens dont l’hémisphère gauche est dominant, puisqu’ils sont majoritaires. Les SM, en revanche, n’y comprennent rien. La logique des cerveaux gauches leur échappe. Dès l’enfance, ils se heurtent à des situations embarrassantes et incompréhensibles où ils se voient reprocher d’être stupides, insolents ou provocateurs.

« Je pense trop » Christel PETITCOLLIN

Je tiens à préciser que certaines études remettent en question cette dichotomie cerveau droit / cerveau gauche et la théorie de l’hémisphéricité. Pour en savoir plus: www.fondation-lamap.org.fr

La personnalité atypique des surefficients mentaux.

Le vide identitaire (titre original du chapitre du livre)

La construction d’une personnalité…

L’enfant se construit par identification à son entourage d’abord puis à ses pairs. Les enfants pensant comme la majorité sont régulièrement confortés dans leur façon de penser, de percevoir le monde et de se comporter. Ceci alimente leur représentation d’eux-mêmes ainsi que leur confiance et estime d’eux-mêmes.

L’enfant surefficient se trouve très rapidement confronté à un décalage entre sa perception des évènements et ce que les autres vivent et lui renvoient. Aussi, est-il perpétuellement en quête d’un référentiel commun pour se construire. Or, sauf à être entouré de surefficients, il ne trouvera pas ce référentiel. C’est ainsi que le vide identitaire se crée et se nourrit.

Dans la parc aux balançoires, Léa, 8 ans, s’est fait une copine. Elles courent à perdre haleine. Puis, essoufflée, Léa s’arrête et prend son pouls à son poignet. « Oh Lala, j’ai le cour qui bat vite! » Sa nouvelle amie s’esclaffe. « Oh mais n’importe quoi! Le coeur, il n’est pas dans le bras! »

« Je pense trop » Christel PETITCOLLIN

Voici une anecdote qui illustre ce que les SM vivent au quotidien et à tous les âges. Ils s’en trouvent alors profondément humiliés et honteux. Le problème est qu’ils n’ont pas les mots pour s’expliquer. Léa n’a peut être aucune idée de ce qui l’a amenée savoir qu’elle sent dans son bras le pouls impulsé par le coeur aux organes périphériques; Et encore moins comment l’expliquer à une autre petite fille qui très probablement s’en fiche éperdument du reste.

L’hyperlucidité couplé au besoin de complexité permet aux SM de connaître des détails techniques là où pour la majorité, tout est vulgarisé et simplifié pour des raisons de compréhension.

… assise sur la peur du rejet.

Tout ceci ne serait pas dramatique s’il n’entrainait avec lui une faible estime de soi et la peur du rejet. Quand leur peu d’estime de soi est en danger du fait de moqueries trop intenses ou répétées, les SM peuvent se drapper dans l’arrogance ou la violence.

Aussi, les SM adoptent dès le plus jeune âge des stratégies d’adaptation afin de pouvoir s’intégrer et exister aux yeux des autres. Être soi suscite le rejet alors ils se construisent une personnalité. Ils sont avenants et toujours serviables. L’auteure parle ainsi du « faux self » créé de toute pièce par le SM.

Pour cela, ils apprennent à imiter, s’auto-dévalorisent pour limiter en conscience leur haut potentiel et s’échappent dès que c’est possible dans leurs rêves, pensées, monde imaginaire.

L’idéalisme (titre original du chapitre du livre)

Les SM sont des idéalistes, qui ne peuvent concevoir que l’on soit méchant pour le plaisir de l’être. Ils sont foncièrement gentils. On leur prête de grande qualité d’écoute et sont d’un grand réconfort.

Les SM ont une soif d’absolu et un système de valeurs en acier trempé.

« Je pense trop » Christel PETITCOLLIN

Ils sont révoltés face à l’injustice, la trahison et la méchanceté gratuite qu’ils ne comprennent pas. Non seulement, elles leur sont insupportables lorsqu’ils s’en rendent compte mais ils ne peuvent l’imaginer et donc l’anticiper. Nous retrouvons là, la fameuse naïveté et le monde des bisounours.

A la découverte du système de valeurs – ressourcesintegrales.com

De la même manière, ce ne serait pas si grave si cela ne les rendaient pas si vulnérables auprès des manipulateurs et des escrocs.

L’autre inconvénient, qui touche de plus près la problématique de cet article, est que le système de valeurs des SM est si absolu, qu’il prévaut sur tous règlements, chartes ou autre règles internes qu’ils trouveraient injustes, illogiques ou arbitraires. Ils préfèreront alors transgresser les règles en toute transparence et en assumer les conséquences. Ceci, au nom du système de valeurs.

Un relationnel difficile (titre original du chapitre du livre)

Vous me direz qu’être considéré comme une personne stupide, bizarre, naïve et hyper-émotive n’aide pas à instaurer un relationnel facile! En même temps, les SM sont si humanistes qu’il suffit d’un sourire et d’un comportement gentil pour les amener à oublier les brimades passées.

Le tout est que comme ils donnent avec authenticité, amour et entièreté, ils attendent de même en retour et sont ainsi très souvent déçus. Leur système de valeurs veut que quand on est ami.e.s, on doit… Il en est de même dans la sphère professionnelle. J’y reviens.

Enfin, leur intelligence dérange. Ils vont parfois être amenés à dire quelque chose sans anticiper que cela va gêner ou mettre mal à l’aise. Ils peuvent être amenés à dire ou faire des choses qui ne se font pas, comme reprendre le maître ou la maîtresse, parce que ce qu’ils disent est faux ou qu’ils ont fait une erreur. Vous comprendrez que pour le thème qui nous intéresse, nous pouvons substituer maîtresse par chef.fe de service ou directeur.rice…

Enfin, et pour en revenir avec le fait que mon mari procrastine à lire ce livre, les SM refusent leur surefficience. Pour la plupart, il la nie d’abord purement et simplement pour le rejeter quand la révélation s’impose à leur conscience. J’en conclue que mon mari n’est pas prêt à découvrir ce qui me saute aux yeux: à savoir sa surefficience mentale.

Parcequ'aussi fou que cela puisse paraître, et pour toutes les raisons évoquées plus haut, elle (la surefficience mentale) s'accompagne de beaucoup de souffrance.

Au secours, j’ai des surefficients mentaux dans mon équipe!

Quelques astuces pour manager les Surefficients Mentaux?

Tout d’abord, rectification de vocabulaire: Les SM ne se managent pas!

Les SM collaborent ensemble à un projet commun co-construit et qui fait sens en lien avec un enjeu et des objectifs qui nous dépassent pour un mieux-être collectif. 

Leur système de valeurs comporte souvent le principe d’équivalence.

Ils n’ont que faire de l’autorité imposée de fait par un organigramme. Ils reconnaissent la compétence, l’intelligence et l’altruisme.

Je crains avoir déjà perdu certain.e.s de mes lecteur.rice.s qui associent autorité et fonction et croient que l’une découle de l’autre. Les SM jugent sur pièce!

Alors, Que reproche – t – on aux SM qui travaillent en équipe?

Ils ne viennent jamais aux repas de fin d’année et ne font pas leur pause en même temps que les autres!

Faute à leur hyperesthésie!

Trop de bruit, trop de lumière, trop d’interactions sociales, trop de risque de créer des confusions par un comportement inadapté. Voilà des raisons pour lesquelles les SM peuvent fuir ces temps récréatifs et générateurs de cohésion. Pour peu que Prune médise sur la dernière tenue trop décolletée d’Amandine ou que Marcel serve son sempiternel couplet « c’était mieux avant »; Finalement cela fait vraiment trop de trop pour un SM.

☞☞☞ Mon conseil: Ne pas s'offusquer de leur absence. Respecter leur besoin plus limité d'interactions sociales et proposer à l'équipe des temps dédiés mêlant travail et convivialité. Par exemple un accueil café de 15 min avant la réunion de service hebdomadaire. Le SM viendra car il s'agit "presque" d'un temps de travail et qu'il est court et circonscrit dans le temps. Une bonne occasion de créer du lien dans l'équipe.  

Ils sont tatillons sur les mots utilisées dans le projet d’administration et chipotent sur des détails insignifiants!

Faute à leur quête d’absolu!

Ecrire un projet d’administration ou une charte du management par exemple est un véritable chantier. Pour les SM, c’est l’occasion de confronter leur système de valeurs à celui de l’administration. Mais alors attention, car ils seront les premiers à vous dire que vos actes ne sont pas en cohérence avec le travail réalisé.

☞☞☞ Mon conseil: Prendre le temps de travailler ce projet pour qu'il soit le reflet d'une réalité authentique. Mieux vaut ne rien faire que mettre de la poudre aux yeux car avec eux l'effet sera totalement contre-productif. Allant jusqu'à perdre tout allant pour le travail et discuter vos moindres décisions qu'ils jugeront non conformes car non en adéquation avec le projet - démonstration à l'appui! Mieux vaudra travailler par exemple les 3 valeurs du collectif et leur transcription en acte plutôt qu'un projet de 100 pages dont les 3/4 ne serait que du vide.

Ils remettent en cause l’autorité du chef de service car selon eux son système d’évaluation est injustice et partial; mais c’est le chef quand même!!

Faute à leur système de valeurs!

Ce qui compte pour eux c’est l’individu et non sa place dans l’organigramme, la taille de sa voiture de fonction ou le fait qu’il ait une place de parking.

☞☞☞ Mon conseil: "refaire ses preuves" Je sais... C'est pénible mais il suffira d'une fois. Votre compétence démontrée, ils vous voueront une grande fidélité. Plus vous serez un manager aligné entre vos faits et vos paroles, plus ce sera simple de créer une relation de confiance. 

Ils sont toujours en décalage en réunion avec leurs idées irréalistes. On n’est pas dans le monde de oui-oui!!

Variante du monde des bisounours… Faute à leur idéalisme!

☞☞☞ Mon conseil: Ne les inviter que s'il y a une place à l'idéalisme. En début de projet par exemple, quand il s'agit de brainstormer pour trouver toutes les idées possibles avant de les confronter aux contraintes budgétaires, politiques, juridiques... Leurs idées seront alors valorisées par l'équipe.  

Ils ne savent pas faire fonctionner la machine à affranchir mais se sentiraient de piloter un projet pluri-partenarial! C’est une blague?!

Faute à leur besoin de complexité et à leur pensée en arborescence!

☞☞☞ Mon conseil: Leur donner une chance. Rappelez-vous que plus c'est simple, moins ils seront doués. Permettez-leur de développer leur surdouance avec un projet qui les challenge - vous ne serez pas déçu.e!

En conclusion: des remerciements et des excuses

Tout d’abord, merci d’avoir lu ce long article jusqu’à la fin. Merci à Julie du blog mon chemin heureux quia lancé ce carnaval d’articles car au final ce livre nous amène à créer de la tolérance et de l’ouverture pour accepter une différence: un beau terreau pour être heureux.

Puis désolée!

  • Je m’excuse auprès des surefficients mentaux qui me liront car mon article, déjà long, est loin d’être exhaustif et contient des généralités qui peuvent heurter par leur fausseté du fait de l’absence de détails.
  • Je m’excuse auprès des normo-pensants, j’espère ne pas avoir été condescendante ou péremptoire.

Et moi dans tout ça?

Je me suis beaucoup interrogée et reconnue dans nombre de caractéristiques à la lecture de « Je pense trop ». Mon hyperesthésie, ma pensée en arborescence, mon grand idéalisme et une sorte de capacité à anticiper les conséquences court et moyen terme de mes décisions et conseils et tant d’autres comportements que je ne prends pas le temps de détailler ici.

Il y a 3 ans j’ai fait une demande de diagnostic. L’engorgement était tel que j’ai été contactée il y a seulement quelques mois. Mon premier rdv a eu lieu le jour où je termine cet article. Il reste d’autres tests à venir. De la matière pour de prochains articles…

Faîtes de votre différence une force et cultivez-la car elle est rare et donc précieuse.

Noémie Pannetier
Je suppose que cet article suscitera des questions, doutes, angoisses, réactions. Faîtes m’en part dans les commentaires! Je répondrai avec le moins d’idéalisme possible…

Pour aller plus loin:

Sonnya

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4 thoughts on “Management des Hauts Potentiels: « Je pense trop » Ce livre qui a changé ma posture.

  1. Bonjour Sonnya,
    Voilà un article qui fait un joli tour d’horizon du monde des surefficients mentaux. Je m’interroge du coup sur le type de métiers qui pourraient être le plus adaptés à ces profils, notamment dans la fonction Publique (j’ai vu que tu connaissais bien. Je suis fonctionnaire territoriale actuellement en dispo 😉). la Fonction Publique est encore un lieu où l’on peut porter des valeurs, défendre le bien commun et gérer des projets complexes. Je trouve que les postes de chargé de mission, avec la possibilité de manager en transversal sont intéressants pour ces profils, à condition effectivement qu’il y ait une certaine souplesse dans le management par le N+1 et que le SM reconnaisse effectivement la compétence de son manager😀.

    1. Johanna merci beaucoup! Je te rejoins, la fonction publique reste un joli « terrain de jeu ». Les fonctions de chargés de mission, chargé de projet ou consultant interne sont des postes idéaux pour exprimer sa sur efficience. A condition que la culture managériale de l’organisation porte un regard bienveillant sur les conséquences liées à cette intelligence qui peu déranger. Merci pour ton commentaire.

  2. Merci beaucoup pour cet article ! Et merci de participer à mon carnaval d’article. Ce livre est sur ma table de chevet depuis un certain temps… Je n’avais pas conscience de tout ce vocabulaire ou du moins je faisais des amalgames. En tout cas ton article m’apprend beaucoup et répond à bon nombre de mes questions. Merci Sonnya!

    1. Merci Julie, ce sera grâce à ton carnaval que j’aurai osé aborder ce sujet. J’ai lu ce livre en 2014! il m’aura fallu 5 années pour digérer toutes ces implications. Je te souhaite une belle lecture car je n’ai pas parlé de la 3ème partie et ai éludé certaines sous parties non directement en lien avec la problématique de mon article.

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