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EMPUISSANCE est le podcast de Sonnya GARCIA à écouter pour bien vivre sa semaine.
Publiés tous les mois, ce podcast vous proposera un façon différente d’envisager son quotidien de manager, de l’inspiration et aussi des actions concrètes à expérimenter en équipes afin d’accompagner le changement de paradigme sociétal que nous vivons tous et toutes ensemble.
Vous pensez qu’on ne peut que subir la charge mentale ? Vous vous trompez !
Pour ce septième épisode, j’ai eu l’honneur d’interviewer Romain Bisseret, auteur de l’ouvrage :
60 minutes pour se libérer de sa charge mentale: Fini de devoir s’occuper de se souvenir de tout !!!
En écoutant cet épisode, vous comprendrez davantage le mécanisme de fonctionnement de la charge mentale pour mieux et durablement vous en libérez ! Cet épisode est la seconde partie de l’interview.
Retrouver la première partie en cliquant ici : Interview d’expert : La charge mentale n’est pas une fatalité avec ROMAIN BISSERET – Episode 1/2
Transcription texte de l’interview :
Sonnya : Est-ce que tu saurais dire pourquoi la charge mentale est devenue un sujet maintenant dans la société moderne ? Est-ce que c’est l’afflux de l’information, la facilité de la conso, donc on peut faire plein de choses ? En fait, on a plus de choix globalement un peu partout, plus d’influx à traiter et du coup c’est ça qui…
Romain : Je pense qu’il y a vraiment une multitude de raisons et sûrement que je ne les vois pas toutes. De mon point de vue à moi, il va y avoir d’abord un point de vue effectivement de société. Là, je fais des gros stéréotypes à la hache, mais en gros, si on devait dire au départ, on a eu pendant quelques années en tout cas des tâches qui étaient bien réglées avec l’homme qui va chercher l’argent et puis la femme qui reste à la maison. et quand la femme s’est dit « moi j’aimerais bien me chercher de l’argent aussi, pourquoi pas », on lui a dit « ok, mais tu continues à rester à la maison quand même ». Il n’y a pas eu de mouvement social aussi fort pour dire à l’homme « maintenant que la femme va chercher de l’argent, toi tu vas retourner un peu à la maison ».
Il n’y a pas eu que ça. Là, il y a déséquilibres. Encore une fois, je suis à la hache, mais dans les grandes tendances, je pense que je ne suis pas loin de plus d’une certaine vérité en tout cas. Donc il y a un facteur là.
Je pense qu’il y a aussi l’afflux d’Informations que tu as citées, le fait qu’on est bombardé d’informations et qu’il faut maintenant arriver à trouver l’information utile de celle qui ne l’est pas, qui vont d’ailleurs dépendre des différents rôles que je peux avoir, parce que dans un certain rôle je peux avoir une information qui est utile et d’un autre elle ne l’est pas. Donc il y a un espèce de tri comme ça à faire. La multiplicité des canaux d’information et la réduction de l’espace d’attention, de la durée d’attention du cerveau humain aussi. Parce qu’à force d’être sur sollicité dans tous les coins, finalement, on voit que notre capacité de concentration et d’attention soutenue, elle est réduite. Alors j’ai plus, c’est dommage, j’ai plus les chiffres, mais c’est fou, je crois qu’on a moins de capacité d’attention soutenue, c’est-à-dire sans interruption pendant une certaine durée de temps qu’un poisson rouge.
Depuis la multiplication des écrans, des médias, etc. Ce n’est pas pour dire que ces choses-là sont mauvaises, c’est la manière dont on les utilise. Il y a beaucoup d’utilisations de ces outils-là qui sont faites pour tirer parti de ça, c’est-à-dire qu’on est dans une bataille de l’attention. Un des premiers signaux, par exemple, c’est de voir que dans la Silicon Valley, les gens des entreprises qui développent des apps qui sont censées nous bouffer notre attention font bien attention de mettre leurs enfants dans des écoles qui n’ont pas d’écran. Déjà, c’est quand même un signe.
C’est quand le jardinier te dit, écoute, je te vends mon truc, mais moi, je ne le mange pas. C’est quand même un warning, c’est qu’il y a un signe quelque part. Mais tous ces outils-là, moi, mon téléphone, souvent, ça fait étrange, mais mon téléphone, il est en noir et blanc. Pourquoi ? Alors oui, c’est triste, mais parce qu’en fait, s’il n’est pas en noir et blanc, je sais que mon cerveau va envie, tu vois, il est sollicité par les couleurs.
Toutes ces petites couleurs, ce qui sont des couleurs vives, souvent chatoyantes, etc. C’est un peu comme des bonbons, tu vois, pour le cerveau. Et tout ça va faire des petites décharges de dopamine, qui fait qu’au bout d’un moment, on a envie d’utiliser le midule tout le temps. Et notamment, j’avais lu l’étude un peu sur TikTok, on s’éloigne un peu du truc, mais on reste quand même sur la capacité d’attention, qu’il faut moins de 15 minutes, je crois, pour être accro à TikTok. parce qu’ils font en sorte de t’envahir de la dopamine, mais d’entrée de jeu.
Donc au bout d’un moment, tu n’as plus d’effort à faire, mais tu as la décharge de la récompense, tu as l’hormone de la récompense, pourquoi t’irais faire des efforts ? Parce qu’il y a un truc qui te permet d’avoir la récompense sans l’effort, pourquoi t’irais faire l’effort ? On pourrait croire que ça va à l’encontre du chemin le plus facile qu’on disait tout à l’heure, mais on n’est pas sur le même niveau de choses quand même..
Sonnya : En plus, j’ai l’impression, mais ça fera la transition avec ma question d’après, qui a en plus des profils, qui ont besoin… J’ai discuté il y a quelque temps avec une adulte professionnelle, DGS, qui me disait, je suis crevée. Et en fait, en discutant, qu’est-ce qui fait que tu ne vas pas te coucher ? En fait, je scrolle sur je ne sais pas quoi, TikTok ou Insta ou je ne sais plus quoi.
Et comme ce n’est pas assez, je mets la télé en même temps.
Romain : Ouais, tu vois la sursollicitation c’est fou.
Sonnya : Pour continuer à générer cette sursollicitation quand je suis toute seule à la maison.
Romain : Stimulation énorme quoi. Et tu vois, je vais me permettre un truc que je ne fais pas en général, ou sur mon podcast, moi des fois je le mentionne rapidement, mais je pense qu’il y a aussi un rapport à la spiritualité qui est différent. Et je ne parle pas de religion, je parle de spiritualité, c’est-à-dire de capacité au temps long et à l’interrogation sur le monde. Tu vois, c’est ces moments de recul où tu te dis finalement, Je me pose là, qu’est-ce que ça veut dire tout ça ? Qu’est-ce que c’est que ça ?
Mais pour arriver à ça, il faut d’abord avoir du temps, il faut avoir de l’esprit tranquille, mais ça te permet de pouvoir mieux lutter aussi contre les sur-socialisations qui vont te dire, et c’est exactement ce que je disais, mais pourquoi tu te laisses embarquer à scroller sur ce machin-là, à mettre la télé et tout, et te dire, à un moment, pose, arrête. Parce que tu empêches ton cerveau de réfléchir aux vraies questions. Et quand je mentionne la spiritualité, c’est oui, mon rapport au monde, mon rapport éventuellement à ce qui me dépasse, etc. Mais aux êtres qui m’entourent aussi, puisque chaque autre est un autre moi, tu vois, c’est un peu ça l’idée. Donc ça vient aussi pour me permettre de leur porter toute l’attention qu’ils méritent, et puis de s’entraider un petit peu, parce qu’on est un petit peu tous dans la même galère quand même.
Sonnya : Donc voilà. J’avais quand même envie de te poser une question qui me fait lèvre sur est-ce que les profils au potentiel intellectuel, les HPI, les ZEB, les suréficients mentaux, sont plus sensibles à la charge mentale ?
Romain : Un excès de charge mentale, on peut dire. Oui, parce qu’il y a plusieurs profils, mais en gros, on va avoir des gens qu’on a pensé en étoile souvent, c’est-à-dire qu’une chose fait penser à l’autre, qui fait penser à l’autre, etc. Et donc forcément, tout ça, tu le stockes où ? Tu le stockes dans tes moments de travail pour te rappeler du premier sujet quand tu es sur le cinquième. Et tous les sujets intermédiaires, forcément, tout ça va dans la charge, dans la mémoire de travail, créer de la charge mentale. Donc forcément, cette pensée en étoile est génératrice de charges mentales. Oui, le fait d’être intéressé par tout un tas de choses aussi. L’autre profil HPE qui consiste à se dire, je prends un sujet et tout d’un coup, les personnes, tu ne les vois plus et pendant trois jours, elles sont à fond dans le sujet. Ils vont travailler à fond dans le sujet jusqu’au bout, devenir limite des experts en trois jours du truc, et après passer à autre chose.
Quelque part, il y a le côté plus sain de se dire, je me débarrasse de la charge mentale d’avoir à me rappeler qu’il faut que je fasse le truc, puisque je le fais sur le moment et je vais au bout de l’histoire. Mais une fois que c’est fait, il y a aussi cette idée de se dire, il faut quand même que je me rappelle de ce que j’ai fait, parce que si je suis à trois jours, au trois jours je suis expert, et puis dans six mois on me pose une question, je ne sais plus rien. Ça n’a pas de sens non plus. Donc voilà, arriver à gérer ce genre de choses. Donc la réponse courte, c’est oui.
C’est des gens qui sont d’autant plus soumis à ça et c’est d’autant plus dangereux presque que souvent, il y a une capacité de cerveau qui est supérieure et donc sur laquelle ils ont l’habitude de compter. Sauf que même les cerveaux les plus brillants, ils ont une limite. Et le problème, c’est un peu comme en sport, le claquage, tu le sais que quand tu as le claquage, tu vas te faire mal quand c’est trop tard. Le burn-out, ce n’est pas le même truc. Alors le burn-out, encore une fois aussi, il est multifactoriel.
Mais n’empêche que tu sais que tu es en burn-out quand c’est trop tard en général.
Sonnya : Oui, et ce qui m’a aussi fait penser à cette question tout à l’heure, quand tu disais que ton téléphone était en noir et blanc parce que les couleurs étaient lucides. Et les HPI, ils ont pour la plupart une hypéresthésie, c’est-à-dire que leur sens leur donne plus d’informations, la vue, l’ouïe, l’onora, etc. Et du coup, c’est démultiplié.
Romain : Exactement. Il faut se représenter à un monde qui est beaucoup plus brillant, beaucoup plus visuel, beaucoup plus olfatif, enfin tout ce que tu veux. Il faut s’imaginer ça, les jours où tu te sens un peu sur sollicité, tu multiplies par 10 et tu t’approches de l’HPI.
Sonnya : Le retour d’expérience, vers 19h, on coupe la télé, la radio, tous les téléphones sont posés et on diminue la lumière aussi. Pendant une heure, chacun fait des petites choses. Et en fait l’endormissement il n’a juste rien à voir, pour les enfants et pour les adultes.
Romain : Oui, mais le calme, arriver à trouver ces temps calmes, c’était un ralentissement, parce qu’on arrêt même, c’est précieux, d’autant plus d’ailleurs pour la société dont je parlais tout à l’heure, mais pas que, c’est vraiment, t’es content de se dire ok, On arrête le monde un petit peu, on arrête le monde autour de nous, parce que de toute façon demain on va le retrouver, pas de soucis, on va continuer de tourner, mais là on l’arrête pour justement du temps de qualité, du temps à nous, du temps de réflexion, du temps d’échange, mais qu’il ne soit pas du temps de sollicitation. Mais ce qui est d’autant plus difficile maintenant, c’est la récompense de ça, la dopamine ou l’ocytocyne que tu vas retirer de ça, elle ne va pas être immédiate. C’est pour ça que c’est une des raisons pour lesquelles les gens ne font pas forcément tout de suite, parce que le téléphone c’est immédiat. Tu prends mon téléphone, ça part, ça y est, ça part. Alors que là, il s’agit de poser le truc, de l’éteindre et d’accepter.
Sonnya : Et puis qu’il y aura un bénéfice non immédiat et en plus hypothétique. Je me rappelle aussi une personne qui me disait « Ok, j’ai compris, m’organiser, faire un agenda, tout ça, ok. Mais je ne sais pas ce que ça va m’apporter tant que je ne l’aurai pas fait. Donc, je ne le fais pas. » Bon, alors il y a un problème.
Romain : C’est clair, c’est clair.
Sonnya : C’est hypothétique et différé, donc je préfère regarder Netflix, manger une pizza et jouer en même temps en solitaire.
Romain : Et puis je continuerai à me plaindre.
Sonnya : Etc. Et je serai toujours aussi fatiguée. Super, super. Alors, j’ai deux questions en tête, mais je vais d’abord commencer par ce qui pourrait intéresser les auditeurs-auditrices, un ou deux tips, une ou deux astuces que tu as dans ton livre pour canaliser cette charge mentale, libérer la charge mentale.
Romain : J’en ai deux. Il y en a un, je te le dis tout de suite comme ça, si jamais j’oublie, parce que des fois, comme je suis pas dans toutes les directions, n’hésite pas. Il y a cette histoire de rôle dont j’ai déjà parlé, et il y a le vide-méninges, c’est ça ?
Sonnya : Oui.
Romain : Non, mais c’est deux qui sont très, très bien et qui, pour le coup, fonctionnent bien. En tout cas, le deuxième fonctionne immédiatement. Bon, c’est bien. Alors, si je vais sur les rôles d’abord, je sais que ça peut paraître compliqué, mais l’idée vraiment, c’est très simple, c’est juste de prendre une feuille et d’aller lister toutes les responsabilités qu’on a. Alors, pas forcément dans le détail exactement de la fiche de poste, 3e linéa, du 5e paragraphe, etc., mais plutôt de se dire, mes grandes responsabilités, mes grands rôles, c’est quoi ?
Donc, j’ai des rôles vis-à-vis de moi, la santé, la carrière si tu veux, le relationnel avec les gens, j’ai des rôles vis-à-vis de mon métier. Je suis coach, ça veut dire quoi coach, ça veut dire qu’est-ce qu’on attend de moi, etc. Donc tu vois, tu fais des grandes patates comme ça sur une carte mentale ou tu peux même faire sur une liste. Mais rien que de faire cet exercice-là permet déjà de se rendre compte de la complexité de nos vies. Et c’est des choses dont la plupart des gens n’ont pas vraiment conscience en réalité.
C’est-à-dire qu’ils ont une conscience qu’il y a plein de choses, puisque quand tu leur demandes de faire ces exercices-là, en général, ils vont dire « mais c’est jamais, c’est infini, etc. », donc ils savent qu’il y a plein de choses. Mais là, l’idée, c’est de leur dire « oui, il y a plein de trucs, mais en même temps, ce n’est pas infini non plus ». Et le fait de les avoir sous les yeux va vous permettre de pouvoir les gérer. Vous ne pouvez pas gérer sa tête, ce n’est pas possible.
Il y a trop de choses pour qu’elle soit gérable de tête. Donc ça, c’est le premier. Finalement, c’est presque le même phénomène qui se passe avec le vide-ménage. Donc la deuxième astuce, c’est ça. C’est effectivement de prendre cette feuille et pour le coup, de faire la liste de toutes les choses qu’on a à faire.
Donc là, on ne se préoccupe pas de savoir si c’est à nos rôles ou pas pour le moment ou à quel rôle ça appartient. C’est juste, en ce moment, je pense qu’il faut que je fasse ça, il faut que je fasse ça, il faut que je fasse ça, etc. Et de faire cette liste sans trier. Tu vois, important ou pas important, ce n’est pas grave. On le met, je change l’ampoule de la salle de bain, je le mets, signé un contrat à 5 millions, je le mets, c’est pareil.
Je trierai plus tard, mais là, je me Et faire ça, pareil, va faire que je vais me retrouver avec une liste de plein de choses devant moi, et là, je vais pouvoir commencer à travailler dessus. C’est le début du relâchement, mais ça procure quand même déjà cette première sensation en général de se dire, au moins, ce n’est plus dans ma tête. Si ce n’est pas dans ma tête, ce n’est pas au bon endroit. Ça serait.
Sonnya : C’est ça l’idée. Je comprends et j’atteste même, parce que dans la vraie vie, moi, le vide-méninge, avant de me proposer aux autres, je le faisais pour moi-même. Ça me procurait, mais ça me permettait en fait de clôturer ma journée, de commencer ma journée correctement. Et puis comme tu le dis, après en priori, on organise, on est dans l’agenda, les trucs qu’on a à faire. On regarde ce qu’on ne sera pas.
Parce que ce n’est pas à nous de le faire. Ce n’est pas un problème.
Romain : C’est ça.
Sonnya : Donc ça, c’est clair. Et puis sur les rôles, tu vois, ça me fait penser il y a quelques années. Je ne sais pas pourquoi j’avais eu l’idée de faire ce truc-là. Je l’avais appelé ma carte d’identité créative et j’avais effectivement, je me rappelle, j’avais noté cadres territoriales, maire, j’en avais fait trois, blogueuse, coach, mais j’avais aussi femme, créative, énergique, voilà. Et ça me faisait du bien, ça m’a fait du bien.Je ne saurais pas dire pourquoi.
Romain : C’est ça, mais tu vois le pourquoi finalement est important dans ce moment-là, tu vois. Ça marche quoi, ça marche.
Sonnya : Ça marche, mais ça demande de la discipline.
Romain : Ouais, alors moi discipline c’est un mot que j’aime pas donc je parle de régularité, mais on est d’accord quand même.
Sonnya : Mais qu’est-ce qui fait que c’est pas sexy la discipline, la régularité ? Qu’est-ce qui fait que ça nous emmerde rien que de l’entendre ?
Romain : C’est vrai. Alors, moi j’ai attribué ça à un rapport à l’autorité conflictuelle, on va dire, que j’ai depuis très longtemps. J’ai du mal à… Je ne dis pas que c’est une bonne chose, parce qu’il y a des moments où c’est bien de faire ce qu’on demande de faire. Voilà, donc j’attribue ça à ça.
Après, franchement… Comment dire ? À un moment, j’ai mentionné la friction. La friction, c’est un concept que j’ai découvert dans ma tendeur avec un monsieur qui s’appelle BJ Fogg, qui est le gars qui travaille à Stanford sur le design comportemental. En fait, c’est un monsieur qui est très discret, mais c’était le prof des gens qui ont créé Instagram et Snapchat et d’autres applis comme ça.
C’est un mec qui sait rendre les gens à con. Et je parlais de friction parce que Sidney m’a dit que c’est très simple. Ce que tu veux faire plus, tu enlèves de la friction. Ce que tu veux faire moins, tu rajoutes de la friction. C’est juste ça.
C’est-à-dire qu’un truc que tu ne veux plus faire, tu vas te mettre le maximum d’embûches dans la réalisation de ce truc-là. Et un truc que tu veux faire davantage, tu vas enlever un maximum d’embûches. Parce que finalement, c’est ce qu’ils font. Dans ces apps, tu prends TikTok, tu n’as rien à faire. Tu ouvres TikTok, boum, tu as une vidéo qui te vient dessus.
C’est-à-dire qu’il n’y a aucun héros. Et le seul truc qu’on demande maintenant, c’est d’agir, de dire j’aime ou je n’aime pas. Donc, ils ont enlevé toutes les frictions. Et le fait, moi, je reprends l’exemple du téléphone, le fait d’avoir mis le téléphone en noir et blanc, je rajoute de l’affection. Parce que non seulement mon téléphone est en noir et blanc, mais je ne t’ai pas tout montré.
La première page, elle est toute noire. Il faut que je swipe sur la deuxième. Et là, je n’ai que les apps qui me servent réellement, c’est-à-dire celles qui ont une vraie valeur ajoutée dans ma vie. Et il y en a six. Et après, il y a toutes les autres apps qui sont rangées par ordre alphabétique, chacune dans des petites cases.
Cases A, avec tous les trucs qui commencent en A, etc. Tout ça, c’est parce que ça m’a pris un petit temps le jour où je l’ai fait, mais finalement, une demi-heure, c’était plié. Mais pourquoi ? Parce que je rajoute un maximum de friction, parce que je sais que sinon, j’ouvre le truc et puis, ah, celle-là elle est jolie. Tiens, c’est vrai que je ne l’ai pas vue il y a longtemps, qu’est-ce qui s’est passé ici, etc.
Et je veux éviter ça surtout, tu vois. Éviter de passer deux heures et demie sur le téléphone en disant, puis tu sais, lever l’écran après avec cette espèce de sensation mentale de dire, mais il s’est passé quoi là ? Je n’étais plus là. J’étais complètement dans l’objet et j’y suis passé juste deux heures et demie de ma vie, je ne sais pas où elles sont. Donc je rajoute un maximum de friction.
Alors pourquoi je te parle de tout ça en discipline ? Parce que la discipline, je pense que les gens voient ça comme quelque chose de négatif. Et personnellement, en tout cas, c’est le prisme que je vais mettre dessus. Alors que dans régularité, je ne mets pas ce prisme-là. C’est la même chose en vrai.
Mais c’est plus facile pour moi de parler de régularité et les mots sont vachement importants finalement. Mais ça reste la même chose. L’idée, c’est de se dire… J’oublie même de me dire, il faut que je fasse ça tous les jours. Je me dis, je veux faire ça tous les jours.
J’ai besoin Viscéralement, tous les jours, d’avoir mon inbox à zéro presque. Ce n’est pas que je suis un dingue de l’inbox à zéro parce que psychologiquement je suis un peu taré sur le truc, c’est juste que je sais que si mon inbox est à zéro, ça veut dire que tout ce qui m’est arrivé dessus, j’ai pris une décision dessus. Soit je le fais, soit je ne le fais pas. Et si je le fais, je sais en tout cas ce qu’il faudra faire quand ce sera le moment de m’y mettre. Donc, je n’ai plus à m’en occuper.
Et finalement, c’est un peu ça qui libère de la charge mentale. La première chose, c’était effectivement de noter les trucs, mais si je reviens à Zegernick et aux études qui ont été faites dessus sur ce concept de mémoire de travail, d’occupation de mémoire de travail, etc. Les seules manières de boucler la boucle, c’est donc soit de la boucle ouverte, c’est-à-dire que tu mentionnais au début, c’est soit de terminer la chose, soit de la ranger dans un endroit dont le cerveau sait qu’il la verra quand il pourra s’en occuper. Et du coup, tu n’as plus la charge mentale qui est associée à ça. Et c’est ça finalement, et tout ce que je montre dans le bouquin et l’approche que j’ai avec la méthode, donc j’ai développé la méthode que j’appelle « Levy-Mensah » pour l’idée de s’élever l’esprit, c’est un peu ça, de s’alléger l’esprit en tout cas, qui est issu de tout un tas d’autres méthodes, etc.
Mais c’est cette même idée de se dire, voilà, j’élimine la charge mentale en faisant en sorte que ce ne soit plus une charge et que ce ne soit plus mental. C’est-à-dire que j’ai compris que ce que j’appelais une charge, finalement, était un rôle que j’ai accepté. J’ai dit oui à ça. Ça me rappelle une cliente d’ailleurs, une fois, qui m’avait dit que la première fois que j’avais fait ça, j’avais fait tout un tas de listes avec elle. Enfin, j’avais fait le travail, tu vois, que tu connais, de lister toutes les choses qu’on a à faire, prochaines actions, etc.
Elle m’avait dit, mais elles sont complètement dingues vos listes. J’ai dit, mais attendez, c’est pas mes listes, c’est les vôtres. C’est pas moi qui dis ça, oui. Et là, tu vois, la transformation sur la personne, elle s’est dit, mais c’est vrai. Il y a tout ça, quoi.
Sonnya : Oh la pauvre ! Oh la force de dame !
Romain : Tu vois, c’est le moment de se rendre compte de se dire, ouais mais peut-être que j’ai dégoûté à trop de choses. Peut-être qu’il faudrait que j’en enlève. Mais ça, tu ne peux pas le faire de tête. Parce que de tête, ce qu’on appelle l’empant amnésique, c’est la capacité à avoir en gros à l’esprit ces 3-4 choses maximum. Et on sait bien qu’on n’a pas que 3-4 trucs à faire.
Donc quand tu essaies de gérer tout ce que tu as à faire juste de tête, c’est juste impossible. Et donc, tu crées de la pression parce que ton cerveau te dit, il y a ça, il y a ça, il y a ça à faire. Et donc, tu construis une charge mentale, tu construis une culpabilité par rapport à la charge mentale de tout ce que tu sais que tu dois faire, que tu n’as pas encore fait et que tu te rappelles plusieurs fois par jour. Il y a plein de trucs comme ça qui sont délirants. Donc, le moyen, c’est-à-dire, ce n’est pas un charge, c’est un rôle, j’ai dit oui à ça.
Si je n’en veux plus, il faut que je dise non. Un truc que j’aimais bien en communication non-vélante, c’est que si je dis non à quelque chose, je dis oui à quoi ? Et c’est plus facile de dire à quelqu’un, mais écoute, ce que tu me demandes de faire là, je ne vais pas le faire aujourd’hui, même si tu me le demandes, mais parce que je t’explique que je vais faire ça à la place et qu’on peut voir que c’est plus important. C’est un exemple, je t’ai laissé. Et le fait que ce soit mental, il va falloir que ce ne soit pas mental, et pour que ce ne soit pas mental, il va falloir mettre ça sur des listes.
Et ensuite construire des listes.
Sonnya : Oui, mais ça me fait penser à un truc, tu vois, quand tu dis, c’est très bien qu’on n’a pas plus de cinq trucs à faire. Moi, j’avais un petit peu d’orgueil, je me souviens, quand j’ai commencé à travailler là-dessus, en me disant, quand même, je suis capable de penser à plusieurs trucs, je suis capable de faire d’autres trucs en même temps, et ça m’a fait penser, parce que dans l’accompagnement qu’on a fait en mairie, quand on a travaillé sur l’email, on a commencé par un exercice qui nous a démontré qu’on ne pouvait pas faire d’exercice. Moi, j’avais gagné la journée, là. Je me suis dit, punaise, mais c’est bon, ça ? Ça m’a déculpabilisé.
C’est normal, aucun être humain sur cette terre ne peut faire simultanément deux choses en même temps. Bon, ben OK, j’ai plus besoin d’essayer. Ça, c’était génial.
Romain : Et ça libère la tête surtout, parce que du coup il y a moins de pression, parce qu’on peut essayer de faire du fractionné, parce que c’était ça l’exercice, tu peux pas faire en même temps, mais tu peux faire un peu l’un, un peu l’autre, un peu l’un, un peu l’autre, c’est énormément consommateur d’énergie, et pour un résultat qui est au final pas forcément meilleur.
Sonnya : C’est ça, il y avait dans mon cerveau une espèce de croyance, si tu ne fais pas plusieurs choses en même temps, tu n’es pas bon de quoi. Et tu vois, ça me fait penser, il n’y a pas très longtemps, je me souviens, j’ai vu quelque part, un petit mot pour dire que quand tu viens à l’accueil d’une mairie ou ailleurs, la politesse, c’est de poser ton téléphone parce que je pense qu’il y a une recrudescence à la caisse, les gens sont en téléphone, ils répondent en même temps.
Romain : Dès qu’ils attendent.
Sonnya : On fait deux choses en même temps, ce n’est pas vrai. Et l’autre fois, je vais au McDo et la personne qui me prenait ma commande me dit aller au guichet suivant pour payer. Et en fait, il est en train de prendre la commande du mec derrière moi et il me dit Tu vois, en parlant tout doucement, il me tente d’évacuer les mecs, on leur demande de.
Romain : Faire des trucs en même temps. C’est horrible.
Sonnya : C’est horrible.
Romain : Je serais pas surpris qu’ils se soient avancés à la fin de la journée, encore plus.
Sonnya : C’est bien d’avoir cette discussion sur ces choses-là, parce qu’en fait, on a un pouvoir, c’est comme toute la question du droit au retrait, j’allais dire, le droit de déconnexion. Voilà, exactement, merci, le droit de la déconnexion. On a aussi le droit à ne pas avoir une surcharge mentale. On n’a pas tout et n’importe quoi. C’est notre responsabilité.
Romain : Oui, absolument.
Sonnya : Et par rapport à la discipline, tu disais que tu appelais ça la régularité. Moi, j’essaie d’appeler ça La Blisscipline, c’est juste un petit clin d’œil.
Romain : Ah, j’adore !
Sonnya : Bliss pour délicieux et parce que ça me permet de me dire que tu as un bénéfice à faire ça. Il n’est pas immédiat, il est hypothétique, mais il y est.
Romain : Oui, oui, oui.
Sonnya : Fais-le partir un jour et tu verras. Super, tu nous as dit déjà beaucoup de choses, mais j’ai quand même envie de savoir si c’est OK pour toi. Les effets sur la santé physique. Une fois qu’on arrive à se libérer de sa charge mentale, il y a de quoi en termes de santé ?
Romain : Écoute, c’est évidemment bien meilleur. Mais même rien qu’en ressenti, si tu veux. Encore une fois, compte tenu du fait qu’on a fait le travail en amont. Déjà, le fait de ne plus avoir de charge mentale ou très minime fait que tu as beaucoup moins d’auto-interruptions. C’est-à-dire que tu es beaucoup plus déjà capable de mener une tâche de A à Z sans partir dans plein de trucs qui n’ont rien à voir.
Mais ça veut dire aussi qu’en termes de sommeil, par exemple, tu n’as plus d’interruptions. Tu n’as plus l’espèce de bourdonnement. En fait, tu n’as plus l’espèce de bavardage incessant qui te dit « attends, il y a ça à faire, rappelle-toi, il y a ça, il y a ça, il y a ça aussi, il y a ça aussi, etc, etc, n’oublie pas, etc. » Ce truc-là disparaît, ce qui veut dire que ton cerveau est… presque, j’allais dire vide, en tout cas, il est disponible. Et du coup, tu peux le mettre sur ce que tu veux.
Et ça, c’est hyper confortable. C’est-à-dire la capacité à pouvoir se concentrer sur les choses qu’on a envie, et parfois sur rien, parce que c’est ça aussi. Je te parlais de préservation au départ, et de ces temps calmes de réflexion meditative que tu peux avoir, ou de spiritualisme que tu veux. J’ai besoin d’avoir un cerveau disponible pour ça. Et j’ai besoin de temps de rien.
Et c’est vachement important d’avoir des temps de rien Et c’est d’autant plus encore une fois dur aujourd’hui qu’on est sur sollicité. On a parlé du téléphone, mais tu vois bien que dès que les gens attendent, dès qu’ils savent qu’ils vont attendre, ils prennent le téléphone. Alors dans les transports, évidemment, la plupart du temps, encore qu’il y en a des fois, bref, mais tu mets des gens dans une salle d’attente ou dans une file, ils savent qu’ils vont attendre, ils sortent le téléphone. Non, mais des fois, même au resto.
Sonnya : Le temps d’attendre les plats, alors que les gens sont à plusieurs, c’est un truc de fou.
Romain : C’est ça. Et c’est parti là-dessus, qu’est-ce qui s’est passé ? Comment je n’ai pas regardé ? Tu vois, donc ça veut dire que notre capacité d’attention est morcelée comme ça, et ça veut dire aussi qu’on est en stress permanent. Le stress n’est pas forcément une mauvaise chose.
Des fois, il faut du stress, et on a besoin d’un certain niveau de stress pour faire certaines choses. Le corps humain n’a aucun problème à gérer des grosses périodes de stress à partir du moment où il a des périodes de repos. s’il n’a jamais de repos, là les problèmes commencent. Parce que le stress chronique, c’est ça qui crée les problèmes. Les problèmes d’insomnie, les problèmes d’irritabilité, les problèmes de tous les trucs de bord de la route, évidemment, de fatigue décisionnelle, de fatigue chronique.
Et puis ça se sent au fait que tout d’un coup, tu n’as plus envie d’aller bosser parce que ça ne s’arrête jamais finalement. Si tu es dans un truc où tu ne vois jamais le bout, tu n’as pas envie de continuer, au bout d’un moment tu te dis ou j’explose, très souvent on t’explose, c’est un peu comme le Tetris, c’est toujours le Tetris qui gagne, la partie Tetris s’arrête quand tu as perdu, sauf le gamin qui a récemment gagné, c’est autre chose, mais c’est un cas particulier. Je vais vouloir que je change d’exemple maintenant. Mais voilà.
Sonnya : Oui, ça améliore notre qualité de sommeil.
Romain : Et relationnel, la relation aux autres, parce que tout d’un coup, tu es disponible. Tu peux parler à quelqu’un dans les yeux pendant un certain temps sans avoir à prendre ton téléphone, dès qu’il y a un silence. Parce que le silence aussi, il se passe plein de choses. Des fois, on peut se regarder, tu peux passer un temps de silence. Je me rappelle notamment avec ma femme il n’y a pas longtemps, on a une conscience écolo un peu développée aussi maintenant.
On est parti à Venise pour le voyage de Noz, un truc hyper classique, romantique, tout ce que tu veux, sauf qu’on est parti en train. On a pris le train de nuit, etc. Et je me suis rendu compte que ça faisait hyper longtemps, avec la vie de famille avant, les enfants, etc, parce qu’on est partis que tous les deux, et dans le train de nuit, le voyage, je sais pas, c’est une vingtaine d’heures ou un truc comme ça. Et ça faisait hyper longtemps qu’on n’avait pas passé juste une trentaine d’heures, tous les deux, juste tous les deux à discuter, et dans des endroits, tu vois, dans un train, dans une cabine de train, et puis dans les trains de nuit notamment, il n’y a que toi, et donc il n’y avait que tous les deux. Et je veux dire, on a eu des échanges de super qualité.
C’était presque même quasi, je dirais que ça pourrait être mieux que Venise, parce que Venise c’est quand même super joli, super sympa, et en amoureux c’est encore génial, etc. Mais le temps de voyage a été un temps aussi de redécouvrir un peu de soi. Et de se dire, waouh, ça fait longtemps qu’on n’a pas vécu ça, et c’est dommage parce que Finalement, il y a plein de trucs qu’on ne s’est pas dit depuis super longtemps. Et c’est cool de se les dire maintenant. Donc, tu vois, dans la qualité de relation que tu as à l’autre, et finalement, ça sert à mieux vivre.
À partir du moment où tu t’entends bien avec ton conjoint ou ta conjointe, parce que sinon, ça n’a pas d’intérêt de s’enfermer. Mais tu vois…
Sonnya : Ton partage, il est hyper inspirant. Il me rappelle quand j’étudiais le Miracle Morning parce que j’avais besoin de récupérer la 25e heure de la journée. Enfin, je connais ça par cœur. Et j’avais lu des études et il y avait un couple Le matin, ils se levaient tous les deux à 5h. Ils mettaient le réveil à 5h et une semaine sur deux, il y en a un qui restait au lit, l’autre se levait, allait faire un thé pour les deux.
Ils avaient un vélo d’appartement dans la chambre et il y en avait un qui faisait vélo et l’autre qui restait au lit et ils discutaient comme ça jusqu’à 6h15. La semaine d’après, c’était l’inverse. Ils faisaient leur sport, ils discutaient ensemble, ils buvaient leur petit thé. Je me suis dit que c’était génial Parce qu’on a besoin aussi de ce que tu dis, c’est de temps réservé. En fait, il faut mettre de l’énergie pour réserver des temps, pour avoir du silence, pour avoir de la qualité dans la relation.
Et si on ne fait pas d’efforts, on a plus de chances d’être parasité que de ne pas l’être. Donc il faut mettre du jus pour avoir de la qualité relationnelle. Merci pour ce lien entre le fait de se libérer de la charge mentale et d’améliorer ses relations, c’est super chouette.
Romain : Avec plaisir.
Sonnya : Pour en terminer, J’aimerais, je te remercie infiniment parce que tu as donné beaucoup, beaucoup d’infos hyper intéressantes. T’es riche, c’est génial.
Romain : T’as bien parlé de ça.
Sonnya : C’est le plaisir. Est-ce que tu veux nous parler de tes projets futurs à toi ? Est-ce qu’il y a des choses que tu peux dire sur des nouveautés ou alors des webinaires qui arrivent, des masterclass, des formations ? Enfin, ce que tu veux.
Romain : Oui, OK, d’accord. Écoute, il y a un troisième livre sur lequel je bosse en ce moment, justement sur les Vimensa, donc sur cette approche-là. J’appelle ça s’organiser en se libérant de sa charge mentale. C’est un peu ça l’idée. C’est vraiment dans la même veine.
Alors au départ, c’est vrai que je voulais faire un bouquin qui soit vraiment un manuel. On parlait des trucs hyper pratiques, c’est-à-dire que limite je voulais même… limite qu’il n’y ait pas de mots. Dans mon idéal, ça aurait été que des images, que des trucs comme ça qui font comprendre les concepts et que du coup, derrière, il n’y a plus qu’à et c’est facile de comprendre, de voir comment toi tu vas pouvoir le faire. Il faut quand même un peu de mots, etc. C’est vrai que les éditeurs que je suis allé voir pour le moment sont assez frileux, parce qu’ils disent, bah ouais, mais en même temps…
En fait, déjà, il y a l’espèce juste, ça coûte vachement plus cher à faire, parce que c’était un format pas normal, c’était limite un libre-objet. Voilà, les gens ne sont pas forcément prêts à dépenser autant pour un truc d’organisation, le marché n’est pas bon, il y a tout un tas de problèmes comme ça, ce qui fait que je suis plutôt parti maintenant sur un bouquin assez classique. Mais, comme je n’aime pas choisir, je pense que je vais faire un peu les deux. C’est-à-dire que je vais faire un truc qui va répondre au nombre de pages et au format habituel, mais avec une partie aussi de mise en pratique qui est peut-être plus graphique, plus illustrée. Donc, je suis en train de travailler là-dessus.
Donc ça, qui accompagne cette nouvelle formation les émences arts, sur laquelle je donne… En fait, j’ai fait une espèce de synthèse de toutes les méthodes, on en a mentionné certaines ici, mais de tout ce que j’ai vu fonctionner pour tout le monde. C’est ça qui m’intéresse, c’est-à-dire que dans les formations ces dernières années, je prenais des fois des trucs d’autres méthodes et je testais un petit peu comme ça. Et puis je me disais, ça, ça marche, ça marche pas, ça prend bien, ça prend pas, etc. Donc j’ai fini par me faire un corpus de machin qui fonctionne à peu près pour tout le monde.
Et je fais cette méthode-là, cette approche-là, qui est basée sur tout ce que tu connais, du Pomodoro, de la Getting Things Done évidemment, des trucs de Deep Work, de travail de fond. Voilà, et puis des trucs de psychologie cognitive, des études, des bouquins de Jean-Philippe Lachaud, qui est un chercheur de l’INSERM spécialisé de l’attention, etc. Donc, j’ai fait un espèce de mythe comme ça que j’ai testé un peu sur le terrain. Et voilà, donc j’ai gardé ce qui a priori fonctionne pour tout le monde. Donc maintenant, voilà, c’est ça que je développe en ce moment.
C’est ça, mes gros projets. Le bouquin autour de ça, puis les formations, j’ai déjà commencé cette année et ça marche plutôt bien. Ça répond plutôt bien, donc je suis content. Ah, c’est super, c’est super. Bravo.
Voilà, mon développement actuel du moment.
Sonnya : Où te trouver si on veut acheter tes bouquins ?
Romain : Les deux 60 minutes sont sur n’importe quelle librairie. Mais sinon, n’importe quelle librairie. Moi, perso, sur LinkedIn, c’est vraiment toujours pareil. C’est aussi de simplification. J’ai décidé que je faisais un réseau social, c’est LinkedIn.
Je n’ai pas le temps pour les autres. Et même s’il y a des astuces maintenant de faire des multi-publications, etc., je n’ai pas envie de trop passer là-dedans. Peut-être que je le ferai plus tard, mais pour le moment, je suis vraiment sur un truc. Donc, ça va être sur LinkedIn. C’est vrai que je fais des webinaires assez souvent.
J’essaie d’en faire un par mois. Je montre certains aspects de la méthode O. Il peut y avoir de tout. Il y en a qui vont revenir. Il y en a sur adapter son organisation à sa personnalité, sans avoir besoin de faire de tests de personnalité.
Il y en a sur les emails, etc. C’est un peu l’idée. Je fais ça sur LinkedIn assez régulièrement. Voilà.
Sonnya : Super, merci infiniment Romain. J’ai passé un excellent moment et je suis sûre qu’il en sera le même pour ceux qui vont nous écouter. Je ne peux que vous conseiller de lire les livres et de participer au webinaire de Romain parce qu’ils sont délicieusement transformationnels.
Romain : Super, merci beaucoup. C’est super sympa, merci Sonia.
Sonnya : Merci.
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Très belle écoute !